Cela faisait 15 ans que je voulais y aller, et bien je l'ai fais !!!
De retour d'Espagne il y a peu, voici un petit retour sur mon voyage.
Départ 7h30 de la maison, on charge la voiture en vitesse et hop c’est parti pour environ 10h de route direction mequinenza. Vers 13h30 petite escale aux portes de l’Espagne pour changer de conducteur, se dégourdir les jambes mais aussi, rassasier les bêtes car il se fait faim !!! Un petit coup de saucisson sec, un coup de rouge, un morceau de fromage et c’est reparti et cette fois c’est la bonne. Nous arrivons à Caspe vers 16h30, direction le camping Lake Caspe. A la réception, Hola que tal? Tal bien Gracias, Vamos a pescar, tenemos una reservación al apellido de Moreau… Bla Bla Bla. Tout ça pour qu’elle me réponde en français, c’était bien la peine que je prenne mon plus bel accent espagnol …
Bungalow 14, c’est parti. On visite, c’est tout beau tout mignon, on décharge les affaires, une petite douche et on part rejoindre des amis d’Adrien qui eux sont là depuis un moment pour prendre un peu la mesure, sur la pêche, les spots, la profondeur et les leurres qui tapent bien. Le temps est clair, il fait beau chaud mais il y a un vent pas possible !!!! (Dans nos têtes, on commençait un peu à s’inquiéter). Un petit apéro, et on aborde la pêche. Apparemment c’est assez dur, la semaine dernière ça tapait bien mais là ça s’est calmé. La pêche se fait sur les plages et grands plateaux entre 3 et 6m. Au niveau leurre, ça tape un peu à tout mais un semble sortir du lot. Une petite perchette faiblement lestée. On verra ça demain… 23h nous repartons au camping pour manger, nous reposer et attaquer demain en de bonnes conditions.
Le lendemain, le lundi, debout 7h30, le jour est déjà là mais cela ne sert à rien d’attaquer trop tôt. Il n’y a pas un souffle de vent, le lac est lisse. Nous décidons de partir sur « la droite » en direction du monastère. Nous pêchons les sorties de criques, sur des plateaux à 4,50m 5m. Les conditions sont bonnes, il fait rapidement chaud et nous pêchons en t-shirt. Je pêche avec petite 7/21gr de la série bleue en off set, légère et sensible, elle est parfaite, accompagnée d’un Certate 3000, d’un tresse en 13% et un bas de ligne en fluoro en 25%. Quelques touches se font sentir mais peu de poissons répondent présent et montent au bateau.
11 poissons seront pris ce jour, cela fait peu toutefois, un beau mâle de 70 cm se laissera tenter par un petit blinker Delalande monté sur une petite tête de 10gr.
Vers 19h30, retour au bungalow un peu déçu de cette première journée mais surtout fatigués. Les kilomètres de la veille se font ressentir et l’attention constante que l’on doit avoir lors de la pêche du sandre est épuisante. 22h30 extinction des feux et direction le pays des rêves.
Mardi, pareil, debout 7h30, mini dej et direction la pêche !!!! Nous partons sur une autre zone, sur « la droite » et partons explorer la grande île, sur les conseils de Didier Courtois. En montant sur le bateau, nous remarquons que le vent est plus fort que la veille et vous allez le voir, il nous portera préjudice… Nous pêchons légèrement plus profond, jusqu’à 6 mètres. Nous touchons un peu plus de poissons que la veille, toujours avec les mêmes leurres, Buster shad vert fluo pailleté, turbo shad et perchette.
A midi nous nous arrêtons manger sur une petite plage à l’abri du vent qui commençait à se lever de plus en plus. Au passage, retour sur le défi moutarde lancé le matin avant le départ. (Je vous laisse découvrir ces défis dans la vidéo, il en sera question d’un nouveau tous les jours … Et si je vous en dis plus cela ne sera plus marrant …) Bref, une fois rassasiés, nous décidons de retourner vers le monastère.
Le vent est de plus en plus fort, nous nous maintenons difficilement sur les postes car le poids n’est pas assez lourd. Nous sommes obligés de nous enfoncer davantage dans les criques ce qui fait que nous ne touchons presque plus de poissons sauf 1 ou 2 isolés.
16h le vent est devenu beaucoup trop fort, l’eau passe par-dessus le bateau à chacun de nos déplacements et nous décidons donc de rentrer. Une fois arrivés à la mise à l’eau du camping, on écope l’eau qu’il y a dans le bateau (une bonne 50 aine de litres). Nous retournons au bungalow et décidons de partir pour Mequinenza histoire de voir les magasins de pêche. Nous nous arrêtons au premier, on achète 3 ou 4 leurres puis repartons en voiture pour le second qui est à 150 mètres. Adrien pas de ceinture … on croise la Guardia Civil en moto et bien sur demi tour, la moto arrive à notre hauteur : garez vous. Le motard descend : Hola, papeles de identidad por favor … La cintura !!! Obligación en España… Et bam une prune ! Et en plus majorée de 30 % parce qu’on est étrangers… Là pas cool du tout, à payer cash en plus sinon la voiture est immobilisée. Un petit total de 105 euros !!! Mais le pire c’est que le second motard, lui arrête une autre voiture, espagnole celle-ci, la conducteur n’avait pas sa ceinture. Le motard lui dit de la mettre et de partir… Vraiment des …… ces motards. Sur ce, la joie était un peu redescendue et on rentre direct au camping. Un bon repas et au lit.
Mercredi, au réveil, le temps est couvert. Nous partons pour la mise à l’eau, ça y est il pleut !!! On aura tout vu, de la pluie en Espagne maintenant et surtout à cette saison. Bref il pleut un peu mais il n’y a presque pas de vent et ça c’est un bon point. Interview d’avant pêche, lancement du défi moutarde et nous partons en direction de la grande île et commençons à pêcher. J’ai aujourd’hui changé de canne, je pêche avec la TOP Gun Soft, j’ai aussi opté pour un fluoro plus gros, en 35% (Comme si j’avais eu un pressentiment) les sandres tapent bien, il est 11h et nous en avons déjà fait 11 (moi aucun, pas l’ombre d’une touche).
Nous pêchions en retrait d’une bordure d’arbres noyés où ceux-ci laissaient leurs racines flotter dans l’eau. C’est la saison où les carpes frayent en Espagne et elles sont toutes regroupées sur les berges. Les silures aiment bien venir taper dans ces bancs de carpes, elles sont alors des proies faciles. Tout en pêchant en face de ces arbres noyés, on pu apercevoir la queue d’un silure sortir de l’eau, il était entrain de fouiner dans ces arbres. Il ne me paraissait pas très gros, j’ai donc troqué mon Buster shad pour un King (Delalande) 23 cm monté sur une tête de 55 gr. Je lance en direction du poste ou j’avais aperçu la queue du silure mais rien, pas de réactions, pas de touches. Soudain à environ 50m, on entend un gros vacarme dans l’eau sur la bordure, comme une chasse. Sûre de savoir de quoi il s’agissait, on lève le poids et je demande à Adrien qui était au moteur de nous approcher du lieu d’où provenait le bruit. Pas manqué, on aperçoit un silure (qu’on estimait au départ à environ 1,50m/1,60m) ce n’est donc pas celui que je venais de voir car celui-ci est plus gros. En voyant cela, en un temps record je coupe mon fluoro auquel était accroché le King 23 cm puis immédiatement, grâce au nœud de pendu très rapide à réaliser, j’accroche un PN suspending. Rémi lui, lance en même temps que moi un petit cranck seulement il y à très peu de fond (environ 80 cm) et touche le fond ce qui rendait immédiatement seul leurre non attractif. Le silure se dirige vers les racines et ignore mon leurre mais cela ne dura qu’un temps… Je ramène mon leurre, le silure dont le large dos dépassait de la surface de l’eau se repositionne face à nous. Je lance alors mon PN à 2m de lui, une petite tirée sèche, il se tourne. Une seconde tirée et là, comme s’il prenait un pas d’élan, je le vois en direct ouvrir sa gueule, il se recule et en un puissant coup de queue attaque, bombarde, détruit, (enfin tous les adjectifs imaginables) mon PN !!! Imaginez une attaque de silure d’environ 1,60m en direct dans 80cm d’eau. Je vous garantie que cela fait peur. Aussitôt je ferre, il part vers les racines, se cogne contre une souche, fait demi tour direction le large, il passe sous le bateau toujours dans 80cm d’eau.
La Top Gun Soft 10/60gr 1,95m plie comme jamais, mon Certate 3000 rend la tresse à la vitesse de l’éclair. Adrien démarre le moteur, nous nous écartons des arbres et heureusement. Aussi, lors du passage du silure sous le bateau, nous nous sommes rendu compte qu’il faisait beaucoup plus que 1,60m… C’est parti, le poisson part vers le large, prend du fil, nous le suivons au bateau. Tous fous de cette grosse prise (qui n’était pas encore au sec…), l’adrénaline sur le bateau était à son maximum !!! Le temps passe, cela fait déjà 20 minutes que le silure est au fond, des espagnols passant près de nous se sont arrêtés pour voir le combat faisant semblant de pêcher… (Il y avait 15m de fond). 40 minutes plus tard on ne la toujours pas revu, je commence à me demander si il est toujours là. La canne est bien pliée, je le remonte doucement mais il repart, il est bien encore présent. Au bout d’environ 1h20, il monte doucement, on réussi à apercevoir une énorme masse blanche, c’était son ventre… Là on commençait vraiment à se poser des questions sur sa taille. Un quart d’heure plus tard, je le remonte une nouvelle fois, ce coup ci on le voit bien, il est très très gros et surtout très lourd. Avec l’adrénaline et dans le feu de l’action, on se lance dans des estimations … il fait plus de 2m, il est énorme bla bla bla enfin, on en était pas si loin vous allez voir. Je réussi à le hisser 3 ou 4 fois au bateau mais il se présente mal et nous ne pouvons pas le saisir. Nous pensions alors qu’il était bien fatigué et que le combat était presque fini seulement il en fut autrement. Le silure repart alors au fond, on est à 1h45 de combat et nous ne le reverrons pas avant 30 minutes !!!
Nous sommes alors rendus sur l’autre berge du lac. Toujours avec ma petite tresse de 13% et mon fluoro de 35%, je commence à pomper sérieusement le silure !!! Au bout de tant de temps, il faut que cela vienne. Je serre un peu le frein du Certate et gère le reste avec mon pouce. La Top Gun Soft plie, c’est impressionnant, même le talon plie !!! N’étant pas trop adaptée à des pêches aussi fortes, je entière confiance en ma canne mais je suis agréablement surpris de son action face à ce monstre. J’ai le bras droit qui commence à être complètement tétanisé. Enfin, 2h30 de combat, je le monte péniblement, Adrien s’en saisi par la gueule, Rémi le tient aussi. Pas question de le lâcher ni de le monter dans le bateau, nous sommes à 20m de la berge et le trainons jusque là. Ouah !
Enfin au sec, je le mesure, il est vraiment impressionnant. C’est bon, le verdict tombe, 1,92m !!!!
Il est vraiment très gros, impossible de le lever entièrement à moi tout seul, nous l’estimons à 60/70 kilos. Quelques photos et je le relâche.
Il repartira alors tranquillement. Bien au sec sur cette plage mais toujours sous la pluie, nous nous lavons les mains car le mucus de silure ce n’est pas trop la joie… Remis de nos émotions, Adrien se permet de me rappeler que je n’ai pris qu’un silure ce matin et que je suis donc l’heureux gagnant (ou perdant cela dépend comment on le prend) du défi moutarde. Je vous laisse voir ceci sur la vidéo plus bas… Nous faisons donc une pause pour manger. Une fois ceci fait nous repartons pour pêcher. Les sandres tapaient bien ce matin, il n’y a pas de raison que cela ne continu pas et j’espère quand même en prendre quelqu’un. Malgré toute ma bonne volonté, Rémi et Adrien enchainent les sandres à coté de moi et moi ???? Et bien rien !!! Je dois attendre 18h pour seulement prendre ma première touche. Bien énervé, je ferre, ouf c’est bon, pendu, il fait environ 50 cm. Photos puis remise à l’eau.
Nous rentrons quelques temps après. Dommage qu’il y avait la pluie, nous avons fait aujourd’hui une 20aine de sandres, cela aura été une journée fort agréable et en plus, record pour moi avec mon monstre.
Jeudi, petit matin ensoleillé, pas de nuages, très peu de vent, les sandres étaient bien actifs la veille, aujourd’hui dernier jour, ça sent le carton !!! Une fois n’est pas coutume, interview d’avant pêche et départ vers la grande anse. Pas de bol une fois de plus plusieurs bateaux sont déjà sur les postes. Nous partons donc en direction de la grande île. Rémi tape le premier sandre 10 minutes après avoir débuté. Je tape le mien quelques secondes après et Adrien aussi ! Un beau triplé.
Je sens que la journée s’annonce très bien. Nous continuons à sortir les sandres très rapidement, la perchette cartonne à fond, Rémi, lui qui pêche au turbo shad en sort mais moins.
Arrive midi, nous avons pêché environ 25 sandres. Adrien, doit se faire le défi moutarde… Grosse marrade une fois de plus… Très motivés et très affutés, en vu de ce que les sandres donnent aujourd’hui, nous repartons rapidement pêcher. Il fait beau, chaud, nous sommes en t-shirt, les sandres tapent, c’est le paradis ! Nous nous déplaçons et arrivons alors vers une crique, plus profonde celle-ci. Nous nous enfonçons donc un peu plus pour trouver des fonds à 5 ou 6m. Je fais un premier lancé, une seconde d’inattention pour parler à Adrien, je prends une méchante touche, je ferre mais trop tard !! Arf pas grave je sais que ça va retaper. Rémi lui lance plus vers le large et me dis qu’il sent des petites touches mais pas franches. Il décolle son leurre du fond, touche, manqué, il laisse redescendre son leurre, touche, pendu. Cela se bat bien, il monte le poisson au bateau, c’est une belle perche.
Il la relâche et relance. Pendant ce temps là, Adrien décroche 2 sandres. J’ai prends un aussi, 63 cm et Rémi reprends une perche.
Nous continuons à pêcher cette crique mais cela s’est stoppé. Il y avait pas mal de poissons sur ce poste ! Nous partons un peu plus loin et rebelote, c’est touche sur touche. On sort les poissons, photo, et hop dans l’eau. En fin de journée, sur le chemin du retour nous repartons en direction de la grande anse que nous voulions pêcher ce matin. On arrive sur un grand plateau à 4m de profondeur, il fait environ 400m de long. Nous nous plaçons, et les premiers poissons de tardent pas à monter au bateau.
Il m’est même arrivé d’en taper plusieurs lorsque mon leurre était posé au fond, sans animations. Je pêche lentement sur le fond, une petite tirée puis je raccompagne mon leurre à la descente, c’est souvent à ce moment précis que j’avais la touche. Une perche vient alors gratifier ma journée.
Il est 19h, je pousse Adrien pour que nous restions un peu plus, c’est le dernier jour, nous devons tout ranger mais je suis à 19 sandres, il faut absolument que je dépasse les 20 dans la journée afin de rattraper ma sale journée d’hier. Ok, j’ai 30 minutes de rab. Je passerais donc les 20 et je ferrais même 21 sandres !
Très bonne journée, nous faisons aujourd’hui environ 45 sandres.
Nous rentrons donc à la mise à l’eau, direction le bungalow pour tout ranger (c’est tout de suite moins drôle…) Tout est rangé, nous préparons le pique-nique pour demain, nous mangeons et au lit !
Vendredi, 6h30 le réveil sonne, pas de petit dej (plus rien à manger) nous chargeons la voiture, c’est le départ, snif. Au passage, nous laissons les clés du bungalow dans la boite aux lettres du camping car rien n’est encore ouvert et c’est reparti pour 10h de route. Dans la voiture, je sens encore dans mon bras les chocs de la veille que je prenais dans ma canne à chaque touche. C’est long la voiture… 17h Rémi et Adrien me posent chez moi, nous sommes rendus, c’est le dur retour à la réalité.
Une chose est sûre… c’est que l’année prochaine c’est rebelote et un jour de pêche en plus !!! Le voyage aura donc donné 88 sandres, 1 silure et 3 perches
... Pêchez autrement ...
Loris Bernagaud
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Patrick Martinez
